Publié le 30 septembre 2024 Mis à jour le 8 octobre 2024

Cette action est intégrée dans le projet cadre « Evènements extrêmes » du Pole Eau. Son objectif est d’analyser des séries de mesures de précipitations à des échelles temporelles de l’ordre de la dizaine à la centaine d’années, pour des zones et des intervalles temporels qui présentent un intérêt majeur pour le projet « Evènements extrêmes ». Il s’agira de caractériser, à partir de divers sources de données (Site instrumenté CO-PDD, Météo-France, Modèles climatiques), l’intensité et les fréquences des événements extrêmes (périodes de sécheresse, pluies intenses), dans un contexte d’évolution climatique.

Le changement climatique a des implications importantes sur les schémas météorologiques mondiaux, entraînant des variations dans les événements extrêmes tels que les précipitations et les périodes de sécheresse.
Les modèles climatiques suggèrent une augmentation des précipitations et une intensification des événements de précipitations extrêmes à l'échelle mondiale à mesure que la planète se réchauffe, mais avec des spécificités régionales qu’il convient d’appréhender et caractériser. Les modèles de climat suggèrent également une augmentation de la fréquence et de l'intensité des périodes de sécheresse, avec des impacts potentiellement graves sur l'agriculture, la disponibilité de l'eau et les écosystèmes.
L’action proposée aborde donc la question de la caractérisation de l’intensité et les fréquences des événements (périodes de sécheresse, pluies intenses) pour définir les épisodes aberrants (outliers) par rapport à la tendance impulsée par le changement climatique, de plus en plus riche d’« extrêmes » qui vont devenir la norme. Ce travail sera mené au LaMP qui possède une expertise dans l’analyse des séries d’observations atmosphériques sur le long terme et sur la caractérisation des précipitations. Le site instrumenté CO-PDD (Cézeaux-Opme-Puy De Dôme) étant géré par l’OPGC.
Les données de pluviométrie locales sur chaque site pourront permettre d'affiner la détection des periodes sèches en support de la détection dendrochronologique menée dans le cadre de l’axe « Evènements extrêmes » du Pole Eau au laboratoire PIAF, comme d’épisodes de précipitations intenses, en support de l’analyse de traces de phénomènes gravitaires ou d’érosion catastrophique, également enregistrés dans les chroniques, ou les archives, comme par le paysage (BRGM). Elles pourront également être interprétées au regard des événements "sociologiques" mis en détection par les analyses d’écrits anciens (Laboratoire CELIS) et/ou les informations économiques (Déclarations d’assurance, Laboratoire CleRMa). C'est avec l'ensemble de ces faisceaux de présomption que nous pouvons converger de façon interdisciplinaire sur le repérage d'événements perçus comme extrêmes climatiques sur les décennies passées et distinguer les véritables outliers de la nouvelle tendance climatique.