Sensibiliser aux risques volcaniques. Le cas des visiteurs de géoparcs. (SENVOLPARC)
Conformément aux objectifs de l’appel à projet 2022 du CIR4, le but de ce travail est de contribuer à l’élaboration de stratégies d’atténuation des risques de catastrophes naturelles afin d’en réduire les impacts et les conséquences. Pour cela, il se concentre sur l’une des facettes de la gestion du risque volcanique : la dimension communicationnelle. Dans le champ des recherches sur la communication volcanique, rares sont les études visant spécifiquement la compréhension, l’interprétation et l’appropriation des campagnes de communication menées (Lavigne et al., 2017 ; Thompson, 2017). La plupart des enquêtes portent sur la perception individuelle du risque volcanique (par exemple : Salazar, Robert, 2009 ; Paton et al., 2008 ; Gaillard, 2008). Les questions de ce projet sont alors principalement les suivantes :
1. Les campagnes de communication sur les risques volcaniques parviennent-elles à sensibiliser les populations locales visées ?
2. Qu’est-ce qui facilite la compréhension et la prise de conscience du risque ?
3. Vaut-il mieux communiquer sur les risques ou sur les comportements à adopter en cas d’aléa ?
4. Les arguments chiffrés sont-ils de bons arguments (Jenkins, Sarah et Harris, 2017) ? 5. Si l’impact de ces campagnes s’avère limité, quelles en sont les raisons ?
Ce type de travail augmente les chances que les principales informations diffusées soient appréhendées de manière précise et claire (Thompson, Lindsay, Graham, 2017 ; Rouquette et al., 2023a). Il accroît la communication entre le public visé et les communicants. Pour répondre à ces questions, ce projet s’appuie sur une collaboration interdisciplinaire associant les compétences de deux laboratoires clermontois : Communication et Sociétés et Magmas et Volcans. Cette association participe au renforcement de collaborations scientifiques initiées à l’occasion du projet InteRRsoc. Un point important est que ce projet se fait en étroite collaboration avec les institutions des deux pays émergents concernés par ce projet (l’INGEMMET et l’IGP pour le Pérou et l’INETER pour le Nicaragua) de manière à mettre en application à court terme les résultats de ces recherches en complément de la publication des résultats ce travail dans des revues internationales. La diffusion du travail scientifique se fait non seulement via des articles et conférences, mais également via des produits concrets comme des workshops participatifs qui incluant une large partie de la population concernée, spécialement les organismes de prévention de risque. De ce point de vue, l’objectif de ce projet est de contribuer à créer et structurer un dialogue fructueux entre les organisations qui œuvrent dans les populations à risque et les scientifiques pour un meilleur fonctionnement du système de résilience.
Sébastien ROUQUETTE – ComSoc
Benjamin van WYK de VRIES – LMV