Depuis sa création en 2006, l’association Allier Sauvage est une association qui œuvre à préserver la rivière Allier, grand corridor écologique et axe migratoire d’intérêt européen, en cherchant à concilier cette préservation avec une activité humaine adaptée et cela au bénéfice premier des territoires traversés. Même si l’association s’intéresse à l’ensemble du bassin de l’Allier, c’est plus spécifiquement sur la partie alluviale de son cours qu’elle s’est mobilisée. Allier Sauvage se propose de considérer la partie nord du val d’Allier (de Villeneuve-sur-Allier à Apremont-sur-Allier, entre Moulins et le Bec d’Allier) comme le secteur le plus riche en termes de biodiversité et de paysage, mais aussi de vie locale tournée vers la rivière. Cela est particulièrement remarquable sur ce secteur qui n’est pas protégé par un statut de réserve naturelle et où une bonne partie de l’activité agricole est restée compatible avec la préservation de ses richesses environnementales. C’est pourquoi, face aux pressions anthropiques qui menacent cet équilibre rare et précieux, notamment avec l’extension des grandes cultures irriguées et avec la montée en puissance de l’activité de canoë-kayak, l’association a décidé de porter ses efforts sur ce val d’Allier Nord et d’y renforcer sa présence en créant la Maison de l’Allier sauvage à Villeneuve-sur-Allier (cf. doc joint). 

Le projet de l’association Allier sauvage constitue une proposition intéressante qui peut s’intégrer dans la démarche CAP 20-25 - CIR Agrosystèmes durables, et plus particulièrement dans l’axe 4 « Intégration des agrosystèmes dans les territoires’’. Des échanges ont débouché sur la constitution d’un conseil scientifique et l’identification d’une première phase de travail pour réaliser un état des lieux de l’activité agricole du val d’Allier Nord, basé sur un inventaire descriptif des exploitations qualifiant notamment leur mode d’activité, leur équilibre économique, leur intégration au territoire et leurs impacts potentiels sur l’environnement. Le périmètre de cet inventaire reste à définir en fonction de différents critères : topographie, zone inondable, nappe alluviale.